Surnommé le grimpereau des rochers, le tichodrome échelettte, " Tichodroma muraria", peut passer inapercu ; de la taille d'une sitelle ou d'un moineau, escaladant les rochers, il parait d'abord insignifiant.
C'est le gris pâle de la tête et du dos plus visible que le reste du corps noirâtre que l'on remarque d'abord. De plus près on peut voir son long bec fin et arqué, ainsi que sa bavette noire sur la gorge.
Dès qu'il ouvre les ailes, c'est une pure merveille! Le rouge carmin de ses ailes et son vol papillonnant sont saisissants.
C'est l'oiseau des rochers par excellence, il s'agrippe aux moindres aspérités de la roche grâce à ses huit ongles acérés. C'est un oiseau aux moeurs solitaires, préférant les gorges et les canyons. Mais certaines falaises artificielles : barrages hydroélectriques, carrières, facades d'édifices peuvent aussi lui convenir, on peut donc aussi l'observer en ville surtout l'hiver .
Par bonheur, j'ai pu l'admirer et le photographier cet hiver, alors qu'il séjournait sur la facade de la cathédrale de la ville du MANS.
Grâce à son long bec, il trouve une grande partie de sa nourriture dans les fissures des pierres : insectes, araignées, sauterelles....
Le tichodrome échelette est peu farouche et supporte assez bien la présence humaine comme en témoignent les nombreux grimpeurs qui l'ont cotoyé. Le développement de l'escalade ne représenterait donc pas une menace sérieuse pour lui, en dehors des périodes de reproduction bien sûr.